Notre deuxième soirée avec FANTA 4 est placée sous le signe des sons funky et des textes éloquents. Les groovers en dialecte bernois – Troubas Kater – en sont un ingrédient clé.

Il est vrai qu'il y a beaucoup à dire sur le rap, mais le flot de paroles est dans ce genre un véritable instrument. Depuis plus de 35 ans, Die Fantastischen Vier n’ont cessé de développer leur propre flow et leur musicalité. Mais le fond compte également beaucoup et le groupe de Stuttgart continue de le mettre en lumière de manière explosive en respectant le tempo. De la musique du monde contemporaine sur une base de brass band funky, pleine d’âme et rythmée, à quoi s’ajoutent les textes rédigés en dialecte du rappeur QC, bien rimés et pleins de sens, voilà ce que sont les Troubas Kater de Berne. Un groupe qui chauffe son public à blanc.

Christian Platz

Avec l'aimable soutien de l'association « Freunde der Baloise Session »

À ses débuts, la culture hip-hop se base sur le thème de la fête. Le hip-hop se danse alors dans la rue, devant les blocs d’immeubles, pour finalement atteindre les hit-parades du monde entier.

Die Fantastischen Vier et Steff la Cheffe ont également suivi cette voie. Lorsque le groupe Die Fantastischen Vier, souvent surnommés FANTA 4, voit le jour à la fin des années 1980, beaucoup pensent que la culture hip-hop est un phénomène passager. Aujourd’hui, le rap a 50 ans et il est le style musical qui a le plus de succès au niveau mondial. Les membres de FANTA 4 sont des pionniers de la variante germanophone de cet art de la rime et de la parole. Leurs textes – posés sur une base rythmée – sont populaires et accessibles, mais intellectuellement irréprochables et percutants. Il en va de même pour Steff la Cheffe qui exploite les possibilités du dialecte bernois, étire et retourne les mots en les associant à un rythme dansant. Époustouflant.

Christian Platz

Avec l'aimable soutien de l'association «Freunde der Baloise Session»

«Freitags ist sie nie da» (Le vendredi, elle n'est jamais là), mais EUX étaient bien là pour cette soirée de clôture du festival: les Fantastischen Vier, le groupe de hip hop le plus connu d'Allemagne. Les rappeurs Smudo, Michi, Thomas D. et And. Ypsilon présentaient leur album «Viel» et retrouvaient le chemin de la scène avec leur fraîcheur des débuts, leurs jeux de mots et leur groove inimitable. Leur single «Troy» avait alors déjà gravi les hit-parades. En première partie, le jeune artiste de 24 ans Clueso et son groupe présentaient une «Gute Musik» (bonne musique). Deux formations germanophones de haut vol à la créativité inépuisable pour clore le festival sur une dernière soirée aux accents rap.

Andy Strässle