Malgré une maladie héréditaire qui ne lui a permis que d'atteindre une très petite taille, Michel Petrucciani fait sans conteste partie des plus grands à l'aune de sa maîtrise du piano. Son programme varie chaque année, chaque tournée est unique et passionnante. Comme deuxième star pour cette soirée, nous avions le plaisir d'accueillir Abbey Lincoln, la femme du batteur Max Roach, pour la première fois à Bâle. Son chant exige une oreille attentive – pas question de musique d'ambiance. En fermant les yeux, on voyait danser l'ombre de Billie Holiday.

Stéphane Grappelli était connu pour son jeu de violon légendaire. En 1994, à près de 80 ans, sa maîtrise en était encore absolument grandiose! Rien de surprenant à ce que le trio ait eu droit à une standing ovation à la fin du concert! Le deuxième invité star de cette soirée était le virtuose du clavier le plus applaudi de l'époque qui se qualifiait lui-même de «Pavarotti du jazz», en référence au plaisir qu'il avait à être sur scène. D'où le nom: Petrucciani’s Fun Projekt. La qualité des performances de ces artistes, invités de tous les festivals de musiques internationaux, a fait de cette soirée un réel gala.